À Megève, l’arrivée de Noël sonne le retour des joyeuses tablées, des bons petits plats mijotés pendant des heures, des précieux moments partagés. Et si cette année vous oubliez les traditionnels plats de Noël ? Entrée, plat ou dessert, laissez-vous inspirer par les chefs qui, amoureux de la montagne et des produits du terroir, vous ont mijoté des recettes aussi savoyardes que gourmandes, depuis le chalet Lamartine. Ainsi, dans chaque recette, retrouvez toutes les saveurs du territoire Savoie Mont-Blanc, mais aussi la saveur unique des retrouvailles, en famille ou entre amis, autour d’une joyeuse tablée.
Marc Veyrat, une icone de la gastronomie alpine
Sous l’iconique chapeau noir se cache un prodige de la gastronomie alpine. Pourtant, il n’a pas fait de grandes écoles de cuisine, ni même été l’élève d’un chef illustre. Son inspiration elle vient de la montagne et de ses produits. Fidèle à ses origines haut-savoyardes, Marc Veyrat travaille les plantes aromatiques des Alpes et les produits du terroir qu’il cultive parfois lui-même.
En 1977, après avoir multiplié les petits boulots et appris le métier dans l’auberge de ses parents, Marc Veyrat ouvre son premier restaurant dans une bergerie, perchée non loin du col de la Croix-Fry. Quelques années plus tard, il ouvre l’Eridan à Annecy et l’Auberge de l’Eridan à Veyrier-du-Lac où il obtient 3 étoiles au Guide Michelin. L’établissement ferme ses cuisines en 2009.
Bien que natif de Manigod, entre Marc Veyrat et Megève, c’est une histoire d’amour qui dure depuis des décennies. C’est donc tout naturellement que le chef étoilé ouvre en 1999 une seconde auberge dans un style très traditionnel à Megève, prénommée La Ferme de mon Père. Cette réplique exacte de la ferme son enfance, qui obtient en 2001 trois étoiles au Guide Michelin, sera vendue en 2006.
Mais Marc Veyrat en a encore sous son chapeau puisque cet hiver, vingt-trois ans après l’ouverture de l’auberge triplement étoilée La Ferme de mon Père, le chef remet le couvert au Mont d’Arbois avec un restaurant dénommé Rural by Marc Veyrat, au concept cent pour cent savoyard. Niché dans un authentique chalet situé au pied de la célèbre piste de la Coupe du Monde, l’atmosphère du restaurant se veut conviviale le midi, festive l’après-midi et raffinée le soir, mais toujours savoyarde. Le chef souhaite ainsi créer un nouveau repère où skieurs, randonneurs, passionnés de montagne et accros d’après-ski se retrouveront pour déguster les meilleures recettes du patrimoine alpin autour d’une joyeuse tablée.
Pour patienter jusqu’à l’ouverture de son nouveau restaurant, Marc Veyrat partage avec vous une recette de Noël aussi gourmande que généreuse : sa soupe de courge au lard accompagnée de sa tartelette d’abricot et de Beaufort. Cette entrée aux associations de saveurs originales est parfaite pour lancer les festivités !
Clément Bouvier, la relève de la cuisine savoyarde
La gastronomie alpine, Clément Bouvier est tombé dedans quand il était petit ! Petit-fils d’une cuisinière reconnue et d’un traiteur, fils et neveu de chefs étoilés : aucun doute, la cuisine de montagne est, pour ce jeune chef de 28 ans, une véritable histoire de famille. D’abord formé en restaurant d’altitude, Clément Bouvier part aux États-Unis perfectionner sa cuisine au sein de grands restaurants. De retour en France, il enchaîne les expériences, notamment en tant que sous-chef de Jean-François Piège avant de rejoindre l’affaire familiale en 2016.
Prêt à manier les casseroles tout seul, Clément Bouvier ouvre en 2017 son premier restaurant, perché à 2000 mètres d’altitude. Ursus, ours en latin, un joli nom pour ce jeune prodige dont la ressemblance avec l’animal sauvage peut traverser l’esprit, la gentillesse et le talent en plus. Car à l’Ursus, les étoiles sont autant dans les yeux que brodées sur le tablier de Clément. Amoureux de la montagne et des produits du terroir, le chef est récompensé en 2019 par le Guide Michelin qui lui décerne une étoile, suivi en 2020 d’une étoile verte pour son engagement envers une gastronomie durable.
Mais l’aventure Clément Bouvier ne s’arrête pas là. En 2021, le chef réitère avec un second restaurant d’altitude, le Panoramic, situé au sommet des pistes de ski de Tignes-Val d’Isère. Rapidement, le jeune chef décroche une première étoile, faisant du Panoramic le restaurant étoilé le plus haut du monde. La suite ? Clément Bouvier est déjà en train de la mijoter ! Mais en attendant, le chef étoilé vous partage sa généreuse recette du gratin de crozets au Reblochon et sa poularde en cocotte. Un plat iconique qui se veut gourmand et qui mettra, à coup sûr, toutes les papilles d’accord le jour de Noël !
Aurélie Collomb-Clerc, la gourmandise alpine au bout des doigts
Dernière étape du repas, et sûrement la plus gourmande, le dessert peut laisser un souvenir impérissable. Pâtissés ou cuisinés, chocolatés ou fruités, il y en a pour tous les goûts, mais une chose est sûre : les papilles sont toujours comblées.
Et ça, Aurélie Collomb-Clerc l’a bien compris ! Lancée sur le tard dans l’univers de la pâtisserie, la faute à quelques tâtonnements dissimulés le long d’un cursus scolaire indécis, partagé entre le droit et une indomptable frénésie pour la cuisine, la gastronome apprend aux côtés des meilleurs avant de rejoindre la brigade d’Emmanuel Renaut au Flocons de Sel***, en tant que cheffe de partie pâtisserie.
Dans les coulisses, la jeune cheffe déborde de créativité pour offrir des chefs d’œuvres à la présentation raffinée et aux saveurs magnifiées. Amoureuse de la montagne, Aurélie Collomb-Clerc se retrouve complètement dans la cuisine d’Emmanuel Renaut, axé sur les produits du terroir. Son amour des plantes et des fleurs de montagne s’associe parfaitement à la cuisine créative du gastronome mègevan qui, en 2017, la promeut cheffe pâtissière. Marquée par son héritage savoyard, Aurélie Collomb-Clerc sublime les grands classiques de la pâtisserie en intégrant les produits de la montagne avec subtilité.
Sacrée meilleure pâtissière de l’année 2021, Aurélie Collomb-Clerc partage aujourd’hui son incroyable recette du Biscuit de Savoie, un dessert iconique de la gastronomie alpine. Gourmand et facile à réaliser, le Biscuit de Savoie se déguste en toute occasion. Après tout, Paul Bocuse l’assurait lui-même, « la gourmandise est le péché des bonnes âmes » !
Découvrir la recette de la cheffe pâtissière Aurélie Collomb-Clerc